
Chais
pô si vous faites de même...
Par habitude j'attaque la lecture de
Cafe-Racer, non par
l'édito mais par son fond de cuve, là où
ya du dépôt, le courrier des lecteurs et des cafetiers histoire de renifler l'humeur du moment et me lustrer la rétine sur le
cafra du peuple.
La dernière livraison du
mag a chamboulé mes habitudes car tel un setter je suis resté, la truffe humide et la queue raide, en arrêt sur la couverture, en proie à une vision fulgurante...
Effet
new Commando?
Que nenni!......
Je le crois
pô, j'hallucine, je cauchemarde... il est partout, s'occupe de tout, l'emprise est totale, même la
playmate est à présent désignée au 49-3 sans débat à l'assemblée nationale...
arghhhh!
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Regarde mon amoureux, je devais poser en
playmate et le
rédac-chef m'a forcée à cacher mon corps de rêve avec cette horrible toile cirée
vénilia qui
trainait au réfectoire depuis 1970
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= Je vais muter sur le champ le directeur de publication à
Clermont Ferrand.
Stagiaire chez
l'aut'mag là, heu...
Freedent, qu'y va poursuivre sa carrière!... pan, dans les gencives...
pôv c..
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Qu'Elie Zée pardonne mon impertinence, le délire façon guignols a pris un peu le dessus sur le regard objectif mais l'entame sur la
playmate qui est une figure récurrente du magazine depuis ses origines, n'est pas anodine car elle est révélatrice d'une ligne éditoriale.
Au fil des années, des changements de maquette et de propriétaire, la
playmate du magazine a évolué un peu comme l'emblème étoilé sur la calandre d'une
merco... toujours présent certes...mais pour ce qu'il en reste...un ersatz effacé, sûr c'est moins blessant pour les piétons...mais on veut pas une revue de piétons,
nouzôts!!!
Elle est à l'image de ce qu'est devenu graduellement le magazine...rentré dans le rang, très policé, socialement correct, tout public...ce n'est pas une critique en soi, c'est un constat dont je peux comprendre la raison socio-économique, mais moi je suis resté plutôt calendrier
Pirelli et
Bettie Page... on se refait pas!
Bettie Page justement, que le
mag honore de 3 pages, effeuillée, la poitrine crevant le papier, narguant le lecteur... allez comprendre... la
playmate peut se permettre une pose lascive quand elle est
vintage, mais doit être accoutrée d'un corset
damard tarmo-lactel à col roulé quand c'est la pin-up du jour...
snif!
Assez chahuter mon
mag préféré, car
ya du bon, du très bon dans le n°38.
D'abord, retour vers le futur de la
Norton Commando 961... "I
want my monet-goyon back" comme aurait dit
Maggie Thatcher si elle avait été
frenchie. Ce
cafe-racer néo-classique est d'enfer... espérons qu'il entre enfin en production, reste abordable (!) et soit distribué dans l'hexagone. L'intérêt de la bécane aurait justifié, à mes yeux, un article encore plus fouillé mais l'entretien avec
Stuart Garner apporte une valeur ajoutée appréciable.
Heaumes,
sweet heaumes... un dossier intégral sur les jets
neo-vintage... avec en point d'orgue un reportage sur
Jérôme Coste, l'audacieux créateur du
Ruby, le
cax de haute couture
made in
france...superbe et pas vraiment
prolo-cost.
Un reportage sur les flatulences de
Beugin Motos, un
bouclard familial à l'ancienne versé dans la
BMW dans le Pas de Calais et dont la tambouille mécanique promet de généreuses sorties de gaz.
Le traditionnel
road-tour fait cap au nord vers
l'Ecosse. Je ne suis pas
accro de la rubrique, mais j'avoue avoir pris plaisir à suivre par le texte (alerte) et l'image (abondante) le périple de nos trois compères pour l'originalité des paysages, la chaleur humaine et les
bouclards visités.
Un entretien avec
Livio Suppo, directeur du
team motoGP ducati, très instructif. Des propos recueillis par l'incontournable
Bertrand Bussillet qui est un professionnel de grand talent. Ses articles participent grandement à la qualité rédactionnelle d'ensemble du
mag.
Le nouveau
concept-bike Lo Rider de
BMW... une moto à la carte, vue et revue sur la toile, dans les
zines et les forums, mais
Cafe-Racer parvient ici avec cette matière première
défraichie a nous servir un sujet bien construit en y apportant de la valeur ajoutée.
Toujours
Bertrand Busillet dès qu'il s'agit de reportages
d'outre-manx et d'ailleurs, pour une rencontre avec John
Newby, le vétéran (un adepte du travailler plus pour gagner...tant bien que mal sa
croûte) de
Unity Equipe, le temple de la pièce pour tritons et autres batraciens
british.
Un entretien truculent avec François Chevalier, le directeur du circuit Paul Ricard de la belle époque, à qui
Ze Craignos Monstercycles avait consacré un billet en janvier 2009.
Et des
prépas réussies, comme la
Triumph T3
saus faute de goût de
Seb Rakoto, le
sportster très racé proposé par un artisan anglais, et surtout la
ducati 250
cicada d'un américain qui a manufacturé un très bel objet.
Le tour du propriétaire s'achève ici avec une appréciation globale très favorable sur ce n°38 de
Cafe-Racer, même s'il reste quelques adhérences critiques sur le ton et le design du
mag qui seront matière à revenir sur le sujet...@ bientôt
motosapiens