lundi 14 juillet 2014

El solitario ou les vertiges de l'abstraction


Dans l'univers en expansion de la custom culture, El Solitario est un objet de controverse céleste pour les astrophysiciens de la motocyclette, astre solaire pour les uns ou comète de Hipster, voire trou noir pour les autres qui le font savoir bruyamment sur les réseaux sociaux et les forums.

Au fil de ses réalisations, graduellement El Solitario dénote, détonne, déroute, déconcerte, déboussole, dénature, détourne, décoiffe, déstabilise, dérange au point d'être décrié, dénigré, descendu en flammes,  par des détracteurs toujours plus virulents qui ne voient dans son Impostor qu'un caddie de supermarché et s'insurgent frénétiquement que ce barbu reclus à la mode hipster qui fabrique des choses infâmes dans sa cambrousse ibérique avec son collectif farfelu puisse avoir l'outrecuidance de les exposer au grand jour et prétendre avoir une quelconque légitimité à figurer dans le registre patenté des préparateurs de bécanes.

Là, j'essaye de synthétiser ce que j'ai pu lire à droite et à gauche sur la toile, une toile qui absorbe et propage spontanément l'encre indé(lé)bile de la critique aveugle, une toile se muant vite en éponge crasseuse... à moins que ces  jaloux ne rêvent tout bêtement que d'être caddie à la place du caddie...
 
(photo by David Newell Smith of Bridget Riley posing in front of one of her works - taken 1964)
Pour répondre à ces exterminateurs de loups solitaires, avec des arguments excentrés de la quadrature du cercle de roue, en vil amateur d'op'art que je suis,  je ne peux résister à paraphraser Bridget Riley pour dire à propos d'El Solitario: 

"Je suis curieux. Je crois en l'esprit libre qui chemine, confronte, bute, se trompe, pense mieux, apprend de ses erreurs, rebondit et trouve autre chose. Une moto personnalisée, c'est comprendre l'ombre et la lumière."

En février 2013, j'écrivais dans les pages de ZCM: "J'aime tout ce que fait ce collectif galicien"
Depuis, je n'ai pas changé d'opinion et l'iconoclaste Impostor qui défraie tant la blogosphère me renforce dans ma conviction.
Et plus encore, dans la contemplation de l'iconographie expressionniste d'Hermann Köpf parue dans l'excellent blog des Southsiders.mc, je préfère aller en enfer à béton que de reconnaitre mes tors de 8 mm...
 










Pour conclure ce sujet qui, pour une fois sur ZCM, prend des accents de manifeste, j'aimerais adresser un amical et solidaire salut à Fred et Hugo de BLITZ motorcycles...chacun comprendra le fond de ma pensée sur le thème en objet et les polémiques misérables qui souillent la toile actuellement...

Source photo Bridget Riley: Op-art.co / crédit photo David Newell
Source photo motos: Southiders "The W&W spanish trail"/ crédit photo: Hermann Köpf et Benoit Guerry

5 commentaires:

  1. Chacun trouve ses références culturelles en fonction de... sa génération, son imaginaire... son référentiel propre... peu importe... ouvrons la cage...

    RépondreSupprimer
  2. Dommage que ce sujet ne suscite pas plus de réactions, de points de vue différents, positifs ou négatifs dès lors qu'ils sont argumentés autrement qu'en éructant "beurk" ou "super"...

    RépondreSupprimer
  3. Le temps de l'innocence est achevé !.

    Nous nous sommes réunis il y a 6 ans pour la première fois sans autre intention que de nous faire plaisir. A cette époque les Solitarios et Blitz n'existaient pas dans leur forme actuelle. Nous ne dérangions alors personne (a part les voisins). Lorsque les Blitz et Solitarios ont décidé de vivre de leur "créations", il y a quatre ans, ils ne dérangeaient encore personne. Les gars des forums s'affairaient sur d'autres thèmes. Nous avons peut être eu le tort de mettre en image nos réunions et de publier ces images qui ont fait le tour des blogo-galaxies. Les esprits se sont alors échauffés en découvrant graduellement Baula, Petardo et maintenant Impostor. Je dis graduellement car pour l'esprit motard Baula reste compréhensible, les choses se gâtent à l'approche de Pétardo pour y perdre son latin avec Impostor. Comme en son temps un Picasso à du frayer la chronique chez les classiques criant haut et fort que Picasso était un imposteur. Les polémiqueurs s'en prennent alors à l'humain, nous traitant de Hipsters comme on nous traiterait de PD ou de sale négros.
    Décidément le genre humain n'est pas doué pour la paix!.... Ils (les autres) ont réussi à créer leur nouvelle tête de Turc. Les prochains mois vont voir apparaître la vrai guerre ouverte sur les réseaux et peut-être même en réalité. Allons nous devoir recréer les ghettos pour nous protéger de la haine des détracteurs d'Art dégénéré ?

    Les décennies passent les comportement restent les mêmes et la France est encore pleine de collabos!

    # merci pour ton article, tu es le bienvenu chez nous!




    RépondreSupprimer
  4. Merci Vincent pour cette belle réponse, tellement nourrie que j'en ai fait un sujet à part entière "Les vers solitaires" (rien à voir avec le ténia d'el solitario)... http://zecraignosmonstercycles.blogspot.fr/2014/09/les-vers-solitaires.html
    Bien à toi et du bon temps aux Southsiders
    Eric

    RépondreSupprimer