vendredi 6 mars 2009

Revue de presse: Cafe-Racer #38

Chais si vous faites de même...
Par habitude j'attaque la lecture de Cafe-Racer, non par l'édito mais par son fond de cuve, là où ya du dépôt, le courrier des lecteurs et des cafetiers histoire de renifler l'humeur du moment et me lustrer la rétine sur le cafra du peuple.
La dernière livraison du mag a chamboulé mes habitudes car tel un setter je suis resté, la truffe humide et la queue raide, en arrêt sur la couverture, en proie à une vision fulgurante...
Effet new Commando?
Que nenni!......
Je le crois , j'hallucine, je cauchemarde... il est partout, s'occupe de tout, l'emprise est totale, même la playmate est à présent désignée au 49-3 sans débat à l'assemblée nationale... arghhhh!
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Regarde mon amoureux, je devais poser en playmate et le rédac-chef m'a forcée à cacher mon corps de rêve avec cette horrible toile cirée vénilia qui trainait au réfectoire depuis 1970
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= Je vais muter sur le champ le directeur de publication à Clermont Ferrand.
Stagiaire chez l'aut'mag là, heu... Freedent, qu'y va poursuivre sa carrière!... pan, dans les gencives... pôv c..
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Qu'Elie Zée pardonne mon impertinence, le délire façon guignols a pris un peu le dessus sur le regard objectif mais l'entame sur la playmate qui est une figure récurrente du magazine depuis ses origines, n'est pas anodine car elle est révélatrice d'une ligne éditoriale.

Au fil des années, des changements de maquette et de propriétaire, la playmate du magazine a évolué un peu comme l'emblème étoilé sur la calandre d'une merco... toujours présent certes...mais pour ce qu'il en reste...un ersatz effacé, sûr c'est moins blessant pour les piétons...mais on veut pas une revue de piétons, nouzôts!!!

Elle est à l'image de ce qu'est devenu graduellement le magazine...rentré dans le rang, très policé, socialement correct, tout public...ce n'est pas une critique en soi, c'est un constat dont je peux comprendre la raison socio-économique, mais moi je suis resté plutôt calendrier Pirelli et Bettie Page... on se refait pas!

Bettie Page justement, que le mag honore de 3 pages, effeuillée, la poitrine crevant le papier, narguant le lecteur... allez comprendre... la playmate peut se permettre une pose lascive quand elle est vintage, mais doit être accoutrée d'un corset damard tarmo-lactel à col roulé quand c'est la pin-up du jour... snif!

Assez chahuter mon mag préféré, car ya du bon, du très bon dans le n°38.

D'abord, retour vers le futur de la Norton Commando 961... "I want my monet-goyon back" comme aurait dit Maggie Thatcher si elle avait été frenchie. Ce cafe-racer néo-classique est d'enfer... espérons qu'il entre enfin en production, reste abordable (!) et soit distribué dans l'hexagone. L'intérêt de la bécane aurait justifié, à mes yeux, un article encore plus fouillé mais l'entretien avec Stuart Garner apporte une valeur ajoutée appréciable.

Heaumes, sweet heaumes... un dossier intégral sur les jets neo-vintage... avec en point d'orgue un reportage sur Jérôme Coste, l'audacieux créateur du Ruby, le cax de haute couture made in france...superbe et pas vraiment prolo-cost.

Un reportage sur les flatulences de Beugin Motos, un bouclard familial à l'ancienne versé dans la BMW dans le Pas de Calais et dont la tambouille mécanique promet de généreuses sorties de gaz.

Le traditionnel road-tour fait cap au nord vers l'Ecosse. Je ne suis pas accro de la rubrique, mais j'avoue avoir pris plaisir à suivre par le texte (alerte) et l'image (abondante) le périple de nos trois compères pour l'originalité des paysages, la chaleur humaine et les bouclards visités.

Un entretien avec Livio Suppo, directeur du team motoGP ducati, très instructif. Des propos recueillis par l'incontournable Bertrand Bussillet qui est un professionnel de grand talent. Ses articles participent grandement à la qualité rédactionnelle d'ensemble du mag.

Le nouveau concept-bike Lo Rider de BMW... une moto à la carte, vue et revue sur la toile, dans les zines et les forums, mais Cafe-Racer parvient ici avec cette matière première défraichie a nous servir un sujet bien construit en y apportant de la valeur ajoutée.

Toujours Bertrand Busillet dès qu'il s'agit de reportages d'outre-manx et d'ailleurs, pour une rencontre avec John Newby, le vétéran (un adepte du travailler plus pour gagner...tant bien que mal sa croûte) de Unity Equipe, le temple de la pièce pour tritons et autres batraciens british.

Un entretien truculent avec François Chevalier, le directeur du circuit Paul Ricard de la belle époque, à qui Ze Craignos Monstercycles avait consacré un billet en janvier 2009.

Et des prépas réussies, comme la Triumph T3 saus faute de goût de Seb Rakoto, le sportster très racé proposé par un artisan anglais, et surtout la ducati 250 cicada d'un américain qui a manufacturé un très bel objet.

Le tour du propriétaire s'achève ici avec une appréciation globale très favorable sur ce n°38 de Cafe-Racer, même s'il reste quelques adhérences critiques sur le ton et le design du mag qui seront matière à revenir sur le sujet...@ bientôt
motosapiens

6 commentaires:

  1. Bien joué, je vais aller regarder ça!
    Merci pour le résumé, je te dirais à mon tour ce que j'en pense...

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  2. A c'est malin....à faire de bonnes revues de presse....faut que j'aille au kiosque me saigner de mes derniers zorros....surtout qu'on y cause de mon flat préféré.... truffe molle....bon courage at home...!!!!

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  3. Moi aussi, je l'ai sorti le bifton de 6 zeuros pour me payer mon café...
    Ben mon Frangin, t'as raté l'encart sur la réplique de la Metisse de SMQ, ce qui est strange puisque t'avais écrit un p'tit mot là dessus, il me semble dans la jeunesse du blog...
    Pis le truc qui passe pas, c'est que "le Ruby, le cax de haute couture made in France (avé un F majuscule, quand même...)", il a un arrière goût de riz cantonnais. A partir de 507 € et c'est fait en chine...tout se perd mon bon monsieur !

    Ze frangin.

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  4. Salut ze Frangin (avec f majuscule)...j'avais bien maté ma métisse vu que j'en avais effectivement fait la réclame (d'ailleurs, avec Chevalier, ça fait 2 sujets déjà présentés sur ZCM !!!) mais la revue de presse n'a pas vocation à être exhaustive avec le sommaire des mags...c'est davantage un billet d'humeur (mauvaise ou bonne, c'est selon) ya des articles que je néglige ou écarte volontairement (fais l'inventaire, tu verras bien ceux qui manquent "à la pelle").
    Ouais, chéros le Ruby et manufacturé en chine pour faire un max de tunes...ya bon business, c'est le monde des affaires, mais p'têtre bien qu'avec un produit fabriqué en france, il aurait pas réussi sa start-up le gars, va savoir...Enfin, moi je dis que dans un marché encombré, il a bien réussi son coup et avec un produit qui s'exporte en plus...génial le concepteur (très beau design, ce cax)

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. A au fait Ze frangin, ça te dirait pas de faire une petite série (disons 2 ou 3) de dessins de brèles que j'aie matière à faire un sujet sur toi (j'ai déjà la guzz et le freinage de trappeur en varadéro...mais c'est un peu court...je pourrais ajouter quelques bagnoles)...ça t'inspire pas la dernière norton et dans la foulée les autres néo-classiques: bonneville, W650 et guzz V7, sinon ce qui le ferait bien également: les 125 2T comme ta RDX et les concurrentes de l'époque...à méditer

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